Etats-Unis : Michael Bloomberg pris en grippe par ses concurrents démocrates

Troisième dans les sondages d’intention de votes, Michael Bloomberg ne fait pas l’unanimité au sein des candidats démocrates américains. Le milliardaire participe ce mercredi à son premier débat télévisé en vue de la présidentielle de novembre prochain. 

“C’est une honte que Michael Bloomberg puisse acheter sa place dans les débats.” La sénatrice progressiste Elizabeth Warren s’est insurgée contre le candidat le plus riche des démocrates. Elle l’a par ailleurs qualifié de “milliardaire égocentrique”.  “J’ai quelque chose à dire à M. Bloomberg : les Américains en ont assez que des milliardaires achètent les élections”, a lancé ce week-end le sénateur indépendant Bernie Sanders, favori dans les sondages pour les primaires démocrates.

Avec une fortune personnelle estimée à environ 60 milliards de dollars, l’ancien maire de New-York est le neuvième homme le plus riche du monde en 2019, selon Forbes. Il a déjà dépensé plus de 300 millions en spots publicitaires qui tournent en boucle.

Ce mercredi, le patron de l’agence Bloomberg News – géant de l’information financière – devrait faire face au feu croisé des autres candidats à l’investiture démocrate. En effet, il participera à son premier débat télévisé de la campagne, organisé à Las Vegas, dans le Nevada.

Des excuses acceptées

Sans s’être encore présenté à une seule primaire, le milliardaire est grimpé à la troisième place des sondages nationaux, derrière Bernie Sanders et l’ancien vice-président modéré Joe Biden. Elizabeth Warren arrive quatrième, suivie par deux modérés : l’ex-maire de South Bend Pete Buttigieg puis la sénatrice Amy Klobuchar.

Politiquement, le milliardaire s’engage pour la lutte contre le changement climatique et contre les violences par armes à feu. Après s’être excusé d’avoir longtemps défendu les interpellations et fouilles arbitraires (“stop-and-frisk”), il met désormais en avant ses propositions censées aider les minorités. Il a reçu le soutien d’influents élus défenseurs de cette cause qui saluent ses excuses et appellent à aller de l’avant.

Sur les réseaux sociaux, Donald Trump accuse le démocrate “d’acheter illégalement l’investiture démocrate”. Le candidat, lui, ironise sur la fortune du Président, qu’il a “héritée de son père et mal dépensée”.

EPJT avec l’AFP.