Européennes : sept têtes de listes s’engagent contre la corruption

Nathalie Loiseau s'est engagée à défendre l'Etat de droit et à lutter contre la corruption.

Sept têtes de liste françaises pour les élections européennes se sont engagées auprès de Transparency International, ce vendredi 17 mai, à défendre l’Etat de droit et à lutter contre la corruption. Les candidats des Républicains et du Rassemblement national n’ont pas approuvé la proposition.

L’organisation de lutte contre la corruption avait appelé, le 16 avril, les candidats français aux européennes à prendre cet engagement. Elle leur demandait de s’engager individuellement à promouvoir « la démocratie et l’Etat de droit », à publier « l’agenda de leurs rencontres avec des lobbyistes », à soutenir « la création d’une autorité indépendante de prévention et de contrôle des conflits d’intérêts, une HATVP (Haute autorité pour la transparence) européenne » et enfin « à respecter une période de carence à la fin de leur mandat avant de rejoindre le secteur privé ». Au total, 149 candidats ont pris les mêmes engagements, dont 42 estimés en position éligible par Transparency.

Parmi les Français, sept têtes de liste ont répondu favorablement : Nathalie Loiseau (LREM), Manon Aubry (LFI), Yannick Jadot (EELV), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Ian Brossat (PCF) et Florie Marie (Parti pirate).

Deux absents : Les Républicains et le Rassemblement National

En revanche, les candidats des listes du Rassemblement national de Marine Le Pen et des Républicains de Laurent Wauquiez ne se sont pas engagés à titre individuel sur les propositions de l’organisation internationale. Le RN « nous a fait part de ses désaccords et la liste LR a fait une réponse très générale sans s’engager sur nos recommandations », précise Transparency International dans un communiqué.

Pourtant, selon un sondage Harris Interactive réalisé en mars, 88% des Français considèrent que le renforcement de l’éthique et de la transparence des institutions européennes devrait être une priorité pour l’UE.

L’organisation propose désormais que les financements européens soient conditionnés au respect de l’Etat de droit, ainsi que la protection des lanceurs d’alerte, la transparence dans les positions défendues par les États membres, une lutte contre la fraude fiscale et l’argent sale ou encore la création d’une autorité indépendante de prévention et de contrôle.