Les résultats partiels du référendum organisé dimanche en Bolivie et plusieurs sondages donnent Evo Morales perdant. Avec la victoire du non sur un potentiel quatrième mandat, le président Evo Morales ne pourrait pas se représenter en 2020.
Est-ce la fin de l’ère Morales ? C’est ce que semblent montrer les sondages et les résultats partiels du référendum organisé par le président bolivien. Selon les résultats officiels portant sur 29,2 % des suffrages, le non s’élève à 63 %, alors que le oui n’est qu’à 37%.
Deux sondages publiés dimanche soir donnaient eux aussi le non vainqueur : la chaîne de télévision ATB a annoncé sur la base d’un sondage Ipsos effectué à la sortie des bureaux de votes que le non à la révision constitutionnelle l’avait emporté par 52,3% des votes. La chaîne Unitel, citant un sondage d’Equipos Mori, a elle aussi donné le non gagnant, avec 51 %.
Si cette tendance se confirme, il s’agirait de la première défaite d’Evo Morales, 56 ans, au pouvoir depuis 2006. Pourtant, avant la tenue du référendum, le chef d’Etat bolivien se montrait confiant sur l’issue du vote et prévoyait une victoire à 70 % des votes.
Evo Morales s’est exprimé en conférence de presse, annonçant qu’il respecterait les résultats : « Nous allons respecter les résultats, que ce soit le non ou le oui, nous l’avons toujours fait, c’est cela la démocratie ».
En cas de défaite, le premier président amérindien du pays ne pourrait pas prétendre à un quatrième mandat et devrait quitter le pouvoir en 2020. L’ancien berger de lamas, devenu le défenseur des cocaleros, les producteurs de coca, se prépare à la défaite : « Je suis prêt. Avec un tel record (à la tête de la Bolivie NDLR), je retourne heureux et content chez moi. J’adorerais être un dirigeant sportif. »
Le partisans du président socialiste comptent sur les campagnes, plus favorables, dont les résultats n’ont pas encore été dépouillés pour redresser la barre. « Nous allons attendre patiemment le coup de sifflet final du tribunal électoral, nous sommes optimistes », a déclaré Evo Morales.
I. C.