Jeudi 3 mai, Facebook a lancé une offensive contre les utilisateurs promoteurs de discours extrémistes. Souvent accusé d’être passif face à ce type de propos, le réseau social a décidé de supprimer les comptes d’individus jugés « dangeureux« .
Facebook a décidé de lutter contre les internautes qui promeuvent un contenu extrémiste, violent, antisémite, raciste ou complotiste dans l’enceinte de ses réseaux sociaux. Jeudi 2 mai, l’entreprise a supprimé les comptes de six personnalités, estimant qu’ils entraient dans sa catégorie « individus et organismes dangereux« . Ces décisions sont aussi valables pour sa filiale Instagram.
Parmi les concernés : Louis Farrakhan, leader de l’organisation « Nation of Islam » ou encore Alex Jones, fondateur du site « Infowars« . Louis Farrakhan, 85 ans, est à la tête de « Nation of Islam« , fondée en 1930. Ses membres sont connus pour des prises de position violentes, régulièrement antisémites ou homophobes. Alex Jones, lui, est un célèbre complotiste d’extrême droite, fondateur du site « Infowars« , prompt à diffuser théories du complot et autres infox. Ce dernier est notamment connu pour avoir prétendu que la fusillade dans l’école primaire Sandy Hook en 2012, qui avait fait 26 morts dont 20 enfants, était une mise en scène. Parmi les profils supprimés, le politicien Paul Nehlon ou encore les complotistes Paul Joseph Watson et Laura Loomer.
Photographie d’Alex Jones, fondateur du site « Infowars »
Facebook réagit contre les critiques
Facebook a été accusé de passivité par le passé. Filmée en direct, la tuerie dans deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande a continué d’alimenter les critiques sur le réseau social. Facebook est, entres autres, accusé de ne pas expurger assez vite les publications problématiques ou choquantes.
La catégorie « individus et organismes dangereux » de Facebook est définie ainsi sur son site internet en français: « afin d’éviter et d’empêcher toute nuisance et tout danger dans le monde réel, les organisations ou individus impliqués dans les activités suivantes ne sont pas les bienvenus sur Facebook: les activités terroristes, la haine organisée, les meurtres de masse ou en série, la traite des personnes, la violence ou les activités criminelles organisées« . Désormais, le réseau social devrait « retirer toutes les pages, groupes et comptes qui représentent (un danger, NDLR) d’une manière ou d’une autre« , a précisé Facebok jeudi.
Julie Petitfrère (Avec l’AFP)