À partir du 31 mars, des milliers de personnes vont se retrouver à la rue. Le gouvernement prend donc la décision d’augmenter les places d’hébergement.
Comme chaque année, la fin de la trêve hivernale sonne fatidiquement l’arrivée de milliers de citoyens dans les rues. Les associations s’alarment comme la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), Emmaüs solidarité ou encore l’Armée du salut, font rouler les tambours. De novembre à mars, les capacités d’accueil ont été de 155 000 lits dans toute la France.
Des capacités d’accueil renforcées
Dans un entretien au journal La Croix, Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement, a annoncé ce jeudi 28 mars, la pérennisation de 6 000 places, soit 1 000 de plus qu’en 2018. Pour un budget de 50 millions d’euros, « c’est un effort sans précédent » selon le ministre. Il l’affirme : « En deux ans, nous aurons ouvert plus de places que les cinq années précédentes ». M. Denormandie se félicite d’avoir cette année « beaucoup mieux anticipé le plan hivernal ».
Même si l’initiative est salué par Florent Gueguen, directeur général de la FAS, il souligne « une gestion au thermomètre, court-termiste et qui, au final, coûte cher. » Selon lui, les lieux sont équipé dans l’urgence et offrend donc des « conditions d’accueil indignes ».
Face à l’afflux de demandes d’hébergement, l’exécutif se résoud donc à renforcer les capacités d’accueil. « Nous marchons sur deux jambes, la mise à l’abri, qui se doit d’être inconditionnelle, et le développement de solutions durables », soutient M. Denormandie.
La Fédération des acteurs de la solidarité avait estimé mi-mars qu’au moins 8.000 SDF et 1.500 migrants risqués d’être remis à la rue à partir du 31 mars.
Nathan Cocquempot