Onze ans après l’accident à la centrale de Fukushima qui a provoqué la libération d’importantes quantités de radiations dans l’air, six personnes ont fait recours à la justice pour faire reconnaître le lien existant, selon eux, entre leurs cancers et leur exposition aux radiations.
Six personnes atteintes de cancers de la thyroïde ont lancé jeudi une action collective en justice au Japon afin de démontrer le lien existant, selon eux, entre leurs cancers et leur exposition aux radiations.
Les jeunes plaignants, aujourd’hui âgés de 17 à 27 ans, étaient tous mineurs et résidaient dans le département de Fukushima (nord-est du Japon) au moment de la catastrophe nucléaire.
Ils réclament un total de 616 millions de yens (4,8 millions d’euros) de dommages-intérêts à Tepco, l’opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi.
Des cancers diagnostiqués entre 2012 et 2018
Le lien de cause à effet entre l’exposition aux radiations de Fukushima et l’apparition de cancers de la thyroïde n’a jamais été officiellement reconnu par les autorités japonaises. Un rapport de l’Onu publié l’an dernier a aussi noté qu‘ »aucun effet néfaste sur la santé des habitants n’a été documenté ».
Mais les avocats des plaignants soulignent que les cancers de ceux-ci ne sont pas héréditaires et qu’il est fort probable qu’ils aient été causés par leur exposition aux radiations.
Les plaignants se sont vu diagnostiquer des cancers de la thyroïde entre 2012 et 2018. Quatre d’entre eux ont subi une ablation totale de cette glande et devront suivre un traitement hormonal toute leur vie, a précisé M. Ido, l’un de leurs avocats.
Un porte-parole de Tepco a déclaré à l’AFP que l’opérateur répondrait « honnêtement » à l’action en justice déposée jeudi, après avoir examiné en détail les demandes des plaignants.
Groupe 1