Intelligence artificielle : l’UE dévoile son plan de bataille

L’Union européenne a dévoilé mercredi 19 février son plan de bataille sur l’intelligence artificielle et les données afin de rattraper son retard sur les États-Unis et la Chine. 

Consciente d’être passée à côté de la première révolution internet, qui a vu l’émergence des géants américains, comme Google et Facebook, ou chinois tel Tencent, l’Union européenne veut désormais se rattraper. Bruxelles a dévoilé mercredi 19 février son “livre blanc” sur l’intelligence artificielle et les données afin de rattraper son retard sur les États-Unis et la Chine.

“Nous voulons que l’usage de ces nouvelles technologies soit digne de la confiance de nos citoyens (…) Nous encourageons une approche responsable de l’intelligence artificielle centrée sur l’homme”, a déclaré Ursula von der Leyen lors d’un point presse.

Bruxelles a insisté sur l’importance du respect des droits fondamentaux des citoyens. Elle met notamment en garde contre des distorsions dans les algorithmes de recrutement conduisant à des résultats discriminatoires. Les systèmes d’intelligence artificielle à haut risque – la santé par exemple – doivent être certifiés, testés et contrôlés, comme le sont les voitures, les cosmétiques et les jouets, ajoute la Commission.

Leader mondial des données industrielles

L’Europe a certes perdu la guerre des données personnelles, face aux États-Unis et à la Chine, mais elle veut remporter celles des données industrielles, qui relient les objets entre eux grâce à l’arrivée de la 5G.

L’objectif de Bruxelles est de créer un “marché unique” européen où les données personnelles et non personnelles, y compris celles qui sont confidentielles et sensibles, sont sécurisées et où les entreprises et le secteur public ont facilement accès à d’énormes quantités de données de haute qualité pour créer et innover.

A l’instar du Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui renforce le droit des internautes et est désormais cité en exemple aux États-Unis et en Corée du Sud, l’UE veut instaurer de nouveaux standards qui deviennent une référence internationale.

EPJT avec AFP