Jordi Sanchez, pourtant en prison, candidat pour présider la Catalogne

Photo : GABRIEL BOUYS / AFP

L’indépendantiste Jordi Sanchez est officiellement candidat pour la présidence de la Catalogne sur la proposition du président du Parlement de le région. L’homme de 53 ans, en détention provisoire, a pourtant très peu de chance de briguer le poste.

Après le renoncement de Carles Puigdemont comme candidat à la présidence de la Catalogne, le parlement de la Région a annoncé lundi  dans un communiqué que Jordi Sanchez, inculpé pour« sédition » et en détention provisoire près de Madrid depuis le 16 octobre, était candidat pour briguer le poste.

Jordi Sanchez a préside l’association indépendantiste ANC (Assemblée nationale catalane). Il est considéré comme un membre important de la lutte puisqu’il a piloté la marche vers la proclamation d’une « République catalane » indépendante le 27 octobre. Proche de Carles Puigdemont, il a été élu député, le 21 décembre, sur la liste séparatiste du président destitué.

C’est l’indépendantiste Roger Torrent, président du parlement catalan, qui a proposé que Jordi Sanchez se présente, après des consultations avec les groupes politiques. Selon le communiqué, du Parlement catalan l’ancien président de l’ANC est celui « qui dispose du plus grand nombre de soutiens ».

D’autres noms circulent pour la présidence

La tâche ne sera pas simple compte tenu des divisions au sein du camp indépendantiste. Le parti séparatiste d’extrême gauche CUP refusent notamment de l’investir. Son incarcération constitue aussi une barrière. Jordi Sanchez devra, pour se présenter au débat d’investiture, obtenir une autorisation de sortie du juge de la Cour suprême chargé de l’enquête le visant, qui a déjà refusé cette permission à d’autres avant lui.

Si Jordi Sanchez ne parvient pas à ses fins, d’autres noms de figures de l’indépendantisme circulent déjà, comme celui de l’ancien porte-parole du gouvernement catalan, Jordi Turull, ou celui de l’économiste Elsa Artadi.