La conférence de presse de Fillon vue depuis l’étranger

Chez nos voisins, la conférence de François Fillon du 1er mars a également été suivie et analysée. Découvrez avec notre revue de presse comment les journaux étrangers ont commenté ce nouveau tournant dans la campagne présidentielle.

Malgré une future mise en examen dans l’affaire Pénélope, François Fillon a annoncé mercredi lors d’une conférence de presse son maintien en tant que candidat de la droite et du centre à la présidentielle.

Outre-manche, le Guardian estime que ce n’est pas uniquement la présidentielle de 2017 qui se joue pour l’ancien Premier ministre. Le journal écrit que François Fillon « se bat clairement pour son avenir en politique » après « avoir fait campagne jusqu’en janvier sur son image d’homme politique intègre ».

De son côté, le Telegraph a préféré remuer le couteau dans la plaie. Après avoir résumé la teneur de la conférence de presse, le site web du journal a de nouveau publié la vidéo de l’interview de Pénélope Fillon donnée en 2007 au Telegraph, dans laquelle la femme de l’ancien Premier ministre certifie « ne jamais avoir été son assistante ».

En Espagne, le site du journal El Pais écrit que François Fillon « résiste contre vents et marées » et note le signe fort que constitue l’annulation de la visite du candidat au salon de l’agriculture : « Pour tous les présidentiables, et pour n’importe quel dirigeant politique, il est obligatoire de passer par ce salon représentatif d’un des secteurs stratégiques en France ». El Pais explique par ailleurs que « parmi les agriculteurs, il y a de nombreux votants du parti d’extrême-droite Front National ».

Le site de la Repubblica, en Italie, rappelle, comme le Guardian, « la figure morale que représentait Fillon face à Sarkozy et Juppé », citant la désormais célèbre phrase de l’ancien Premier ministre : « Qui imaginerait le général de Gaulle mis en examen ? ». Le journal italien met également en exergue la baisse de François Fillon dans les sondages, au profit d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.

En Allemagne, à l’instar de leurs confrères italiens, les journalistes du Spiegel notent l’impact de l’affaire Pénélope sur les sondages. Le site web du journal écrit également que la décision de François Fillon de maintenir sa candidature contraste avec ce que les observateurs avaient prédit, à savoir la démission du candidat de la droite et du centre.
De son côté, la Süddeutsche Zeitung évoque la possibilité de voir François Fillon perdre au premier tour de l’élection le 23 avril.

Antonin Deslandes