Libérée le 9 mai dernier après sept ans de prison, la lanceuse d’alerte a de nouveau été écrouée suite à son refus de répondre aux questions sur Julian Assange.
Elle avait passé sept ans en détention pour avoir collaboré avec Wikileaks dans la diffusion de plus de 750 000 documents diplomatiques et militaires, en 2010. Alors que Julian Assange est actuellement détenu près de Londres, Chelsea Manning a de nouveau fait face à la justice.
Le juge Anthony Trenga l’a déclarée, jeudi 16 mai, passible d’une amende de 500 dollars par jour pour refus de coopération après 30 jours de détention, puis 1000 dollars par jour après 60 jours de prison.
« Je ne renoncerai pas à mes principes, je préférerais littéralement mourir de faim que de changer d’avis », a-t-elle déclarée devant le juge. Celui-ci lui a répondu qu’il n’y avait rien de déshonorant » à remplir son devoir citoyen.
Coupable d’entrave à la justice
Chelsea Manning, symbole de la communauté transgenre, avait déjà été renvoyée derrière les barreaux le 8 mars dernier. Refusant déjà de coopérer contre Julian Assange, elle avait été condamnée pour « outrage » à la justice.
Elle avait été libérée le 9 mai dernier car le grand jury qui souhaitait l’entendre arrivait à son terme. Après son refus de témoigner, elle avait dénoncé une procédure « opaque » et peu démocratique. Les grands jurys sont mis en place dans les affaires pénales les plus sensibles et sont chargés d’enquêter dans la plus grande confidentialité.