La mairie de Nantes demande un référendum sur la réunification bretonne

Le Gwenn Ha Du est le drapeau breton

Vendredi 5 février, le conseil municipal de Nantes a demandé la tenue d’un référendum pour rattacher la Loire-Atlantique à la Bretagne. Après des années de statu quo, cette démarche relance le débat.

Nous y revoilà ! Vendredi 5 février, la mairie de Nantes a relancé le débat de la réunification de la Bretagne en demandant la tenue d’un référendum décisionnel sur le sujet. Avec celui-ci, les élus municipaux souhaitent réaliser un souhait vieux de plusieurs décennies : rattacher la Loire-Atlantique à la Bretagne.

Après le conseil départemental de Loire-Atlantique en 2018, les mairies de Saint-Heblain et de Saint-Nazaire, c’est au tour de la sixième plus grande ville de France de se positionner. « Quand Nantes s’engage, on l’écoute. Ça augmente forcément la pression sur l’État », s’est réjoui auprès de 20 minutes Christophe Prugne, président d’ « A la Bretonne ! », association qui défend la réunification de la Bretagne historique.

Un soutien citoyen

La demande fait suite à une pétition ayant recueilli 105 000 signataires à l’automne 2018. « Quand il y a une expression citoyenne de cette ampleur, on doit pouvoir lui donner une réponse démocratique« , a justifié Johanna Rolland, la maire PS de la ville de Nantes. Mais la majorité municipale, elle, reste divisée et les groupes de droite et du centre restent dubitatifs.

A Rennes, dans le cadre de la charte de la démocratie rennaise, l’association « A la Bretonne ! » a lancé une pétition en janvier 2021, demandant la mise en place d’un débat public sur la question de la réunification. Pétition qui a recueilli la signature de 1 300 rennais, a rapporté Ouest-France. Lundi 8 février, ce sera au conseil municipal de Rennes de se prononcer et de rendre sa décision sur la tenue d’un tel référendum.

Plusieurs actions militantes

Ces derniers mois, de nombreuses actions sont venues ponctuer ce vieux débat. En janvier, 150 élus adressaient dans le JDD une lettre ouverte au président de la République, demandant déjà la tenue d’un référendum. Ils y rappelaient les « liens géographiques, historiques, économiques et humains » unissant la Bretagne et la Loire-Atlantique.

Un mois plus tôt, c’est le Gwenn Ha Du qui avait été hissé pour la première fois dans la cour d’honneur de la mairie de Nantes.

Clara Jaeger