La mairie de Paris veut faire entrer Molière au Panthéon

Molière bientôt intronisé au Panthéon ?

La mairie de Paris a annoncé son intention d’envoyer un courrier au président de la République demandant l’intronisation de Molière au Panthéon. Il serait le premier comédien à entrer dans le célèbre bâtiment.

Jeudi 4 février, la mairie de Paris a annoncé sa volonté de formuler un courrier à Emmanuel Macron pour lui demander de faire entrer Molière au Panthéon. Cette requête est adressée au président de la République car c’est à lui que revient toute décision de nouvelle panthéonisation.

L’acteur Francis Huster est à l’origine de cette demande. L’intronisation du comédien serait un acte symbolique, à l’aube du 400e anniversaire de sa naissance, en janvier 2022.

Une demande unanime

L’élue des Républicains, Brigitte Kuster, du groupe « Changer Paris », poursuit la volonté de faire entrer Jean-Baptiste Poquelin au Panthéon. « Paris capitale culturelle et capitale du théâtre se doit d’appuyer cet appel, estime l’élue. Cette demande est celle d’une reconnaissance symbolique, d’une reconnaissance du caractère intemporel du théâtre de Molière et de la place centrale de son œuvre parmi celle des grands hommes des humanités françaises.« 

Brigitte Kuster complète : « Cette première entrée d’un comédien au Panthéon serait un signal puissant adressé au monde du spectacle vivant et de la culture, fortement éprouvé par la fermeture des lieux culturels décidée dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de coronavirus”.

L’adjointe d’Anne Hidalgo en charge de la mémoire, Laurence Patrice, rappelle qu’introniser une personne au Panthéon est une compétence de l’État. La demande envoyée au président de la République sera également adressée à la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, afin « d’appuyer cette demande« .

Depuis 2017, Emmanuel Macron a procédé à l’intronisation de trois personnes : l’ancienne ministre de la Santé Simone Veil, avec son mari, et celle de l’écrivain-combattant Maurice Genevoix.

Marie Le Bobinnec avec l’AFP