Selon un décret paru jeudi au Journal officiel, l’étiquetage des viandes servies en France hors domicile devient obligatoire à compter du 1er mars. Cette mesure s’appliquera des cantine scolaire jusqu’aux restaurants.
Annoncé depuis de longs mois par le gouvernement et souhaité par les filières, un étiquetage mentionnant l’origine s’imposera désormais à la viande de volaille, d’ovin et de porc et non plus au seul bœuf. Actuellement, et depuis 2002, seule l’origine de la viande bovine doit être mentionnée dans la restauration, héritage de la crise de la vache folle notamment. L’étiquetage devra mentionner le pays d’origine et celui d’élevage. Il s’applique aux viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées.
Une demande légitime des citoyens
Cette obligation concerne toute la restauration hors domicile, c’est-à-dire les cantines scolaires, des entreprises ou hôpitaux, comme les restaurants commerciaux. Le ministre avait indiqué en septembre qu’il laisserait quelques semaines aux professionnels pour s’adapter à cette nouvelle réglementation, ce qui explique une entrée en vigueur au mois de mars.
Le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation Julien Denormandie affirmait répondre à une demande légitime des citoyens pour une meilleure traçabilité de la viande et à « une prise de conscience que la nutrition a un impact très fort sur la santé ».
Militant pour la souveraineté alimentaire du pays, il a récemment réaffirmé sa conviction que cette obligation d’étiquetage allait affecter le comportement des consommateurs. « Quand le blanc de poulet sera affiché brésilien ou ukrainien, cela va faire bouger les comportements », a-t-il déclaré en janvier à l’Assemblée nationale, rappelant qu’actuellement, en restauration collective, « la moitié de la viande est importée ».
Groupe 2 / Florian Wozniak