La ministre sud-coréenne du Commerce Yoo Myung-hee a renoncé vendredi à briguer la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a annoncé Séoul.
Le renoncement de la ministre sud-coréenne du Commerce, Yoo Myung-hee, laisse le champ libre à la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala pour devenir la première femme directrice générale de l’institution.
Yoo Myung-hee a consulté les Etats-Unis, qui étaient son principal soutien, et d’autres grands pays et « décidé de renoncer à sa candidature », précise le ministère sud-coréen du Commerce dans un communiqué.
L’administration Trump avait officiellement apporté son soutien au ministre sud-coréen, en déclarant que Yoo Myung-hee est un négociateur commercial accompli qui possède les compétences nécessaires pour diriger l’organisme commercial à un » moment très difficile « . Le patron de l’OMC est normalement choisi par consensus.
Le processus de désignation d’un successeur au Brésilien Roberto Azevedo, parti un an avant la fin de son mandat pour raisons familiales, est dans une impasse depuis l’automne.
La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala favorite
Le comité chargé de la succession avait annoncé le 28 octobre que la candidate la mieux placée pour faire l’objet d’un consensus était la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, qui se fait appeler Dr Ngozi. En plus d’être la première femme à la tête de l’OMC, elle serait la première directrice générale originaire d’Afrique.
La décision de Séoul -un allié très proche des Etats-Unis qui maintiennent 28.500 militaires sur la péninsule- est annoncée deux semaines après l’investiture du nouveau président américain Joe Biden.
» La Corée du Sud continuera de faire des contributions diverses pour rebâtir et développer le système commercial multilatéral « , poursuit le ministère sud-coréen.
Alexis Gaucher avec AFP