Dans le cadre de la deuxième appelle d’offres du groupe de presse régionale La Provence, le géant du transport maritime a annoncé sa candidature vendredi à l’AFP.
Un deuxième appel d’offres pour le rachat des 89% des parts détenues par le Groupe Bernard Tapie (GBT) dans La Provence a été lancé le 1er février par les coliquidateurs judiciaires des entreprises de l’ancien homme d’affaires. Ces offres devront être déposées lundi à midi au plus tard et les plis cachetés seront ouverts le lendemain lors d’une audience au tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) fixée à 14 heures. Ce tribunal est chargé de la liquidation des biens de Bernard Tapie.
Lors d’un premier appel d’offres, deux candidats s’étaient manifestés : la CMA-CGM et NJJ, la holding du fondateur de Free Telecom Xavier Niel, déjà actionnaire de La Provence à hauteur de 11%.
Ces deux offres n’ont jamais été ouvertes et dévoilées officiellement, au grand dam des salariés d’un des groupes phare de la presse régionale dans le sud-est de la France.
« Cette offre inclura un prix, mais elle détaillera aussi un projet, avec des engagements précis en matière de garantie de l’emploi et des statuts et de maintien des activités à Marseille et en Corse », où le groupe La Provence possède le quotidien Corse Matin, déclare Rodolphe Saadé, le PDG de l’armateur marseillais. Assurant avoir « entendu l’appel des salariés de La Provence et de Corse Matin qui s’inquiètent de leur sort » et y être « très sensible », M. Saadé assure qu’on ne peut pas redresser durablement une entreprise sans ses salariés, à coup de synergies, en réduisant les coûts » : « On ne la développe qu’avec eux, en investissant et en se fondant sur leur savoir-faire et leurs compétences ».
Interrogé par l’AFP sur l’étendue des « engagements » de CMA-CGM dans cette nouvelle offre, le groupe a insisté sur le fait qu' »il n’y aura pas de plan de sauvegarde de l’emploi », c’est-à-dire pas de suppressions programmées d’emplois.