Le mouvement islamiste palestinien Hamas a vu dans la mort d’Abou Ali le résultat d’un « crime horrible » dû « à une négligence médicale délibérée », selon un communiqué de son porte-parole Abdoul Latif Al-Qanou.
L’Autorité palestinienne a accusé Israël de « négligence médicale » après la mort d’un détenu palestinien en prison. Une allégation que la diplomatie israélienne a qualifiée de « sans fondement ».
Le ministère des Affaires étrangères palestinien a appelé dans un communiqué la Cour internationale de justice (CIJ) et le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à ouvrir une enquête sur la mort d' »Ahmed Abdoullah Abou Ali (48 ans), de la ville de Yatta, au sud de Hébron », en Cisjordanie occupée, due selon lui à une « négligence médicale ».
Retrouvé sans pouls
Abou Ali est mort « du fait d’une politique de négligence médicale délibérée des autorités d’occupation [israéliennes] contre nos prisonniers malades, qui les prive du droit à un traitement humain essentiel et prévu par toutes les (…) conventions internationales », a affirmé la ministre de la Santé palestinienne, Mai al-Kaila, dans un communiqué.
« Ces accusations sont sans fondement et procèdent d’une campagne de propagande mensongère de l’Autorité palestinienne », a déclaré à l’AFP un porte-parole des Affaires étrangères israéliennes.
Le service pénitentiaire israélien a confirmé vendredi le décès d’un « détenu sécuritaire » âgé « de 48 ans, [originaire] de Yatta », membre selon lui du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, « et détenu depuis novembre 2012 ». Il « a été retrouvé sans pouls, et malgré les tentatives de le ranimer, sa mort a été déclarée », ajoute le service pénitentiaire dans un communiqué.
Selon la presse israélienne, Abou Ali avait été arrêté et condamné pour avoir recruté un Palestinien accusé d’une attaque à l’arme blanche à Beersheva (sud) au cours de laquelle un civil israélien avait été blessé. D’après le Club des prisonniers palestiniens, association de défense des droits des Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, Abou Ali avait encore deux années de peine à purger et sa santé s’était gravement détériorée récemment.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a vu dans la mort d’Abou Ali le résultat d’un « crime horrible » dû « à une négligence médicale délibérée », selon un communiqué de son porte-parole Abdoul Latif Al-Qanou.