Le géant américain StockX dans le viseur de Nike pour commercialisation illégale de NFT

La plateforme américaine StockX est accusé par Nike de commercialiser sans autorisation des produits estampillés Nike. Ces derniers veulent assigner StockX en justice pour stopper ces ventes.

Nike a porté plainte jeudi contre la plateforme américaine de commerce en ligne StockX pour la commercialisation, sans sa permission, de NFT de baskets de la marque, ces certificats de propriété numérique infalsifiables.

« StockX +imprime+ des NFT qui comportent les logos de Nike, en fait la promotion en utilisant la marque Nike et les vend à des prix gonflés à des consommateurs peu méfiants », indiquent les avocats de la firme américaine.

Le géant des baskets réclame des dommages et intérêts ainsi qu’une injonction du tribunal pour forcer StockX à cesser ces ventes. La plateforme américaine propose d’acheter et de revendre des vêtements et produits technologiques, mais elle est d’abord spécialisée dans les enchères sur les baskets. Elle propose désormais des « Non-Fungible Token » (NFT), ces objets numériques dont la propriété est traçable.

550 NFT vendus par StockX

Dans sa plainte, Nike décrit les NFT comme un « nouveau moyen enthousiasmant pour les marques d’interagir avec les clients dans le monde réel et dans le +métavers+ », cet univers parallèle de réalité augmentée et virtuelle, décrit comme le futur d’internet.

Mais « ce nouvel horizon est rapidement devenu un terrain de jeu pour les acteurs de la contrefaçon (…) qui utilisent des marques déposées sans autorisation pour vendre leurs produits virtuels et générer des profits mal acquis », ajoute Nike. Selon le groupe, StockX a déjà vendu plus de 550 NFT estampillés Nike.

En avril dernier, StockX a été valorisée à 3,8 milliards de dollars après une levée de fonds de 255 millions de dollars. La plateforme a enregistré un chiffre d’affaires de 400 millions de dollars en 2020.