Le pape François a publié vendredi 29 mars une loi sur la prévention et la lutte contre les violences sur mineurs et personnes vulnérables, dont les abus sexuels.
Les multiples scandales de pédophilie et d’agressions sexuelles ébranlent l’Eglise catholique depuis plusieurs mois. En réaction, le pape François a publié vendredi 29 mars une législation s’appliquant aux employés de la Curie et de l’Etat de la Cité du Vatican, ainsi qu’au corps diplomatique.
Selon l’AFP, cette loi prévoit une prescription de vingt ans pour dénoncer des actes de violence. Ce décompte s’applique à partir de l’âge de 18 ans pour des mineurs agressés. Cette décision comble un vide juridique en la matière.
Obligation de dénoncer les abus sexuels
Autre élément fort de cette législation papale : l’obligation de dénoncer les actes pédophiles. En cas de manquement, une personne peut être condamnée à une amende, voire à une peine de prison. Une exception est prévue lorsque la personne est couverte du sacrement de la confession pour les ecclésiastiques.
Le pape François rappelle dans son « motu proprio » explicatif – lettre apostolique – le droit des victimes d’exploitation ou d’abus à « être accueillies, écoutées et accompagnées ». Les victimes et leurs familles doivent bénéficier d’un « soutien spirituel, médical, psychologique et légal », poursuit le pape.
De lourdes sanctions
Alors que la décision du Pontife de refuser la démission du cardinal Barbarin a provoqué incompréhension, mardi 19 mars, le Vatican semble vouloir prendre des mesures à la hauteur des attentes.
Selon cette nouvelle législation, une personne condamnée pour avoir abusé d’un mineur ou d’une personne vulnérable doit être « démise de ses fonctions ». Elle pourra bénéficier d’une aide psychologique et spirituelle, en vue de sa « réinsertion sociale », selon les mots du pape.
Clémentine Le Ridée