Un fabricant chinois de préservatifs a obtenu gain de cause devant la justice locale face à un rival japonais qui assurait fabriquer les produits « les plus fins du monde ».
Un tribunal de Canton, dans le sud de la Chine, a jugé que le producteur nippon Okamoto, dont les produits sont très populaires en Chine, avait « utilisé des pratiques déloyales » face au manufacturier chinois Guangzhou Daming en se vantant de fabriquer les préservatifs les moins épais.
À 0,002 mm près
Les contraceptifs de l’entreprise chinoise, vendus sous la marque Aoni, ont une épaisseur moyenne de 0,036 mm, un record mondial homologué en décembre 2013 par le Livre Guinness des records. La performance avait alors dépassé d’un cheveu la précédente marque établie en 2012 par Okamoto, à 0,038 mm.
Mais le plaisir de Guangzhou Daming fut de courte durée car le fabricant japonais, loin de perdre ses moyens, avait continué en 2014 à prétendre sur ses emballages, tamponnés du logo du Guinness, vendre les préservatifs « les plus fins du monde », affirme son concurrent chinois.
0,14 euro d’indemnisation
Celui-ci avait alors déposé une plainte en Chine en septembre 2014 contre Okamoto pour publicité mensongère, et exigé du japonais qu’il débourse 1 yuan (0,14 euro) à titre de compensation. Cette faible indemnité avait suscité les interrogations de certains, se demandant si l’entreprise chinoise n’orchestrait pas ainsi un coup publicitaire. Une hypothèse rejetée par une porte-parole de Guangzhou Daming, assurant que l’action a été menée « pour stopper les infractions » d’Okamoto, qui a « trompé » les consommateurs.
Malgré la décision rendue lundi, Okamoto proclamait cependant encore mercredi sur son site internet en anglais que ses « 003 Platinium sont, a priori, les préservatifs en latex les plus fins du monde ».
J.L