Législatives en Italie : la coalition Forza Italia et la Ligue en passe de l’emporter

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Au lendemain du vote pour les législatives, les Italiens ont majoritairement voté à droite et pour les forces anti-système, selon les premières indications, sans parvenir à dégager une majorité claire.

La coalition formée par la droite Forza Italia de Silvio Berlusconi et la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite), aurait recueilli environ 37% des voix, selon des résultats partiels portant sur près de 90% des votes. La Ligue a recueilli 18% des voix contre 14% pour Forza Italia. Bien que la majorité absolue semble déjà hors de portée, il est encore trop tôt pour déterminer le nombre de députés et de sénateurs.

« C’est une victoire extraordinaire », a commenté le dirigeant de la Ligue au cours d’une conférence de presse au siège du parti, dans le nord de Milan. « Nous avons le droit et le devoir de gouverner dans les prochaines années », a-t-il ajouté.

Si aucune majorité ne se dessine, le président de la République Sergio Mattarella devrait laisser en place le gouvernement actuel de Paolo Gentiloni (centre gauche), qui n’a pas besoin de demander la confiance du nouveau Parlement pour gérer les affaires courantes. Le temps éventuellement de convoquer de nouvelles élections, avant, certains l’avancent, le vote d’une nouvelle loi électorale.

Dans un tel cas, la procédure prend du temps. Pour que M. Mattarella puisse entamer ses consultations, les deux chambres devront ainsi se réunir pour la première fois le 23 mars, afin d’élire les deux présidents et constituer les groupes.

Ces résultats représentent à une percée historique des forces antisystème et eurosceptiques, majoritaires après les législatives dimanche, et plongent dans l’incertitude l’Italie, où le chef de l’extrême droite a revendiqué de diriger le gouvernement.

Le gouvernement allemand, à l’heure où les premiers résultats ont été communiqués, a appelé lundi à la formation en Italie d’un « gouvernement stable » au lendemain d’élections marquées par une poussée des forces anti-système et l’absence de majorité claire.

Avec AFP