L’Egypte libère le journaliste d’Al-Jazeera Mahmoud Hussein

La chaine Al Jazeera est régulièrement visée par le pouvoir égyptien.

Le journaliste d’Al-Jazeera Mahmoud Hussein a été remis en liberté. Arrêté par les autorités égyptiennes en décembre 2016, il est accusé de “diffusion de fausses informations” et “d’incitation à la sédition contre l’Etat”.

L’Egypte a remis en liberté, ce jeudi, Mahmoud Hussein, journaliste de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera. En détention préventive depuis décembre 2016, il est soupçonné de « diffusion de fausses informations » et “d’incitation à la sédition contre l’Etat”.

Un tribunal avait ordonné sa libération conditionnelle en mai 2019 mais, une semaine plus tard, il avait été frappé d’une autre série d’accusations et maintenu en détention.

Al-Sissi cible Al-Jazeera

Mahmoud Hussein travaillait au siège d’Al-Jazeera à Doha, avant d’être arrêté fin décembre 2016, trois jours après son arrivée au pays des pyramides. 

L’Egypte fait partie des pays arabes ayant rompu en juin 2017 leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir les Frères musulmans, qualifiés d’organisation « terroriste » par Le Caire. Al-Jazeera est considéré comme un relais médiatique des Frères musulmans.

Le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir depuis l’éviction par l’armée des Frères musulmans en 2013, est régulièrement accusé par les ONG de museler l’opposition, islamiste comme laïque.

Le Caire nie systématiquement ces accusations et assure vouloir lutter contre le terrorisme et les risques d’instabilité.

Romain Leloutre avec l’AFP