Les ambassadeurs des États membres de l’Union européenne (UE) ont approuvé vendredi 29 janvier une proposition de la Commission européenne qui prévoit une nouvelle cartographie des zones les plus touchées par le virus. Dans ces régions, des restrictions plus strictes sont annoncées.
“Décourager les déplacements non essentiels, tout en évitant les fermetures de frontières ou les interdictions générales de voyage” telles étaient les principales recommandations non contraignantes formulées lundi 25 janvier par la Commission européenne. Présidée par Ursula Von der Leyen, elle tente de coordonner les mesures des États membres de l’UE. L’enjeu est de taille. Il faut éviter à tout prix une réédition du scénario du printemps dernier, quand les fermetures des frontières en cascade avaient entraîné le chaos dans la circulation des personnes et des marchandises au sein de l’UE et de l’espace Schengen.
Quarantaines obligatoires pour circuler dans les “zones rouges”
Les recommandations de la commission européenne prévoient d’ajouter une nouvelle catégorie de zones à la carte sanitaire européenne sur l’évolution de l’épidémie. Celle-ci est publiée chaque semaine par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladie (l’ECDC). Des zones “rouge foncé” sur la carte correspondent à celles dont le taux d’incidence du Covid-19 est supérieur ou égal à 500 cas pour 100.000 habitants sur 14 jours. Pour ces zones les plus à risque, des tests et des quarantaine systématiques devraient s’appliquer même en cas de “voyage essentiel”. Certaines exemptions sont toutefois prévues pour les habitants des zones frontalières et les travailleurs du secteur du transport. Selon une carte préliminaire de l’ECDC vue par l’AFP jeudi, quatorze pays de l’UE ont au moins une région classée “rouge foncé”.

Des mesures complémentaires prises aux échelles nationales
Le Portugal, qui assure la présidence semestrielle de l’UE, a précisé lors de la réunion des ambassadeurs que des mesures nationales complémentaires étaient possibles, et ce en dépit des recommandations générales de la Commission européenne. Ce pays, où les contaminations explosent, a d’ailleurs décidé jeudi d’interdire les voyages non essentiels à l’étranger pendant quinze jours. Le gouvernement belge a pris une mesure identique depuis mercredi, et ce jusqu’au 1er mars. L’Allemagne de son côté envisage une réduction drastique du trafic aérien avec les pays qu’elle considère comme les plus affectés par les nouveaux variants du coronavirus, dont le Portugal. Encore une fois, pas de vraie coordination collective au sein de l’Union européenne a vu le jour.