Les Césars auront lieu le 28 février. A quelques semaines de la cérémonie, son fonctionnement est encore sujet de critiques, notamment de personnalités du cinéma.
Alain Terzian, président des Césars, a annoncé dimanche dans le JDD vouloir réformé l’Académie des Césars. Actuellement constituée de 35% de femmes seulement, il a déclaré vouloir atteindre la parité au sein de l’Académie et de son conseil d’administration.
Dénonçant des “dysfonctionnements” et déplorant de n’avoir “aucune voix au chapitre ni dans les fonctionnements de l’académie et de l’association, ni dans le déroulé de la cérémonie”, plusieurs centaines de personnalités du cinéma ont publié une tribune sur le site du Monde pour appeler à une “réforme en profondeur”. Pour cela, ils vont demander une médiation au Centre national du cinéma (CNC). Les signataires estiment la volonté de parité des votants et membres de l’association avancée par Alain Terzian réjouissante mais “insuffisante”. Les 400 signataires de la tribune, dont 200 sont membres de l’Académie des Césars, regrettent également une “opacité des comptes”.
S’inspirer des autres cérémonies
Les signataires s’interrogent : “Pourquoi les 4 700 membres de l’académie ne peuvent-ils pas voter pour élire leurs représentants comme c’est le cas aux Oscars, aux Baftas ou à l’EFA (l’Académie européenne du cinéma) ?” Pour eux, les Césars doivent se réinventer pour adopter un “fonctionnement plus démocratique”, et non plus être gouvernés par des “personnes cooptées ou désignées au compte-gouttes”.
Cependant, les cérémonies homologues des Césars ont elles aussi connu des critiques qu’elles ont du mal à surmonter. En 2016, les Oscars ont annoncé doubler le nombre de femmes et de membres issus de minorités ethniques d’ici 2020. Pourtant, la sélection reste masculine à 68% et blanche à 84%.
La polémique Polanski
Au sein des Césars, les douze nominations du film “J’accuse” ont également fait polémique. Une lettre ouverte à l’initiative d’Osez le féminisme ! signée par plusieurs associations et personnalités féministes appelle au boycott du réalisateur Roman Polanski. “Nous ne pouvons pas ‘séparer l’homme de l’artiste’”, déclarent-elles.