Les sociétés d’autoroutes devront contribuer à la transition écologique, annonce Clément Beaune

Une veste de travail portée par les employés de Vinci. GERARD JULIEN/AFP

Le ministre des Transports appelle aussi les sociétés à « utiliser leurs marges pour investir plus dans la transition écologique ».

Les sociétés d’autoroutes devront « contribuer financièrement à la transition » écologique, assure dans une interview publiée vendredi dans Le Monde le ministre des Transports, Clément Beaune. Il a également évoqué un futur « travail public » sur le modèle des concessions. 

« Les prochaines années, les sociétés d’autoroutes devront contribuer financièrement à la transition: nous en discuterons dans les prochains mois, sans aucun tabou, y compris sur le plan fiscal », a-t-il déclaré, sans plus de précisions.

Un « autre modèle » de financement en question

Les péages de réseaux autoroutiers français ont augmenté depuis le 1er février. La hausse, qui atteint en moyenne 4,75%, a été plus élevée que les années précédentes. Concernant le modèle des concessions qui arrivent à échéance à partir de 2030, M. Beaune annonce que sera lancé « au printemps un travail public avec les parlementaires, des économistes, des organisations non gouvernementales, les sociétés d’autoroutes elles-mêmes, sur l’avenir des concessions ». 

L’Autorité de régulation des transports a proposé en janvier à l’Etat de privilégier des contrats plus courts entre les sociétés d’autoroutes et l’Etat, pour laisser à ce dernier une plus grande marge de manoeuvre, alors que les principales concessions –notamment Vinci, Eiffage et Sanef– arriveront à terme entre 2031 et 2036. 

« Faut-il à l’avenir que la route finance encore la route, ou que les péages financent le transport ferroviaire notamment ? Il faut bâtir un autre modèle », à aussi explique Clément Beaune. Pour rappel, le chiffre d’affaires du géant du BTP Vinci – qui gère notamment des infrastructures autoroutières – sur l’année 2022 atteint les 61 675 milliards d’euros, soit une hausse de 25%. Le bénéfice net engagé s’élève quant à lui à 4,26 milliards d’euros, en hausse de 64%.