Libération de la Vietnamienne accusée du meurtre de Kim Jong-Nam

Bâtiment historique de la Haute Cour de justice de Kuala Lumpur, en Malaisie.

Emprisonnée en Malaisie depuis plus d’un mois, Doan Thi Huong a été libérée de prison vendredi matin. Elle avait été accusée du meurtre du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.

Un fonctionnaire du tribunal de Kuala Lumpur, en Malaise, a confirmé la libération de Doan Thi Huong ce vendredi matin. La Vietnamienne de 30 ans avait été accusée du meurtre du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un en février 2017. 

Kim Jong-Nam est mort après avoir reçu au visage un agent neurotoxique, version mortelle du gaz sarin, considérée comme une arme de destruction massive. Une vidéo de l’aéroport de Kuala Lumpur montre Doan Thi Huong et une autre femme, Siti Aisyah, s’approcher de la victime et l’une d’elles placer ses mains sur son visage. 

Condamnée pour « blessure par armes dangereuses »

Les deux femmes avaient été arrêtées, risquant toutes les deux la peine de mort par pendaison si elles étaient reconnues coupables de meurtre. Après des pressions diplomatiques vietnamiennes, le parquet malaisien avait abandonné le 1er avril l’accusation de meurtre à l’égard de Doan Thi Huong, préférant celui de « blessures par armes dangereuses ». 

Siti Aisyah avait été libérée dès le 11 mars et Doan Thi Huong avait été condamnée à une peine de trois ans et quatre mois de prison. 

Son avocat a déclaré que « Les assassins n’ont pas été présentés à la justice », affirmant également que le meurtre de Kim Jong-Nam est l’oeuvre d’agent nord-coréens. 

Laurène Rocheteau