Mardi 25 janvier, la ministre des Armées, Florence Parly, avait accusé la junte malienne de multiplier « les provocations ». Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement dit « de transition », a réagit hier soir. Il estime que la ministre française cherche à diviser les Maliens.
Un haut responsable de la junte malienne a donné pour « conseil » de se taire à la ministre française des Armées Florence Parly après ses accusations de « provocations » à l’encontre des dirigeants de Bamako mardi 25 janvier. Le colonel Abdoulaye Maïga, ministre et porte-parole du gouvernement dit de transition, s’est livré mercredi soir à une charge virulente contre Mme Parly et la France, accusée de chercher à diviser les Maliens, « d’instrumentaliser » les organisations sous-régionales et de conserver ses « réflexes coloniaux ».
« Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et également à respecter le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat », a dit le colonel Maïga. « Nous l’invitons également, c’est un conseil, à faire sienne cette phrase d’Alfred de Vigny sur la grandeur du silence », a-t-il ajouté.
La détérioration des relations franco-malienne s’est accélérée depuis que les militaires arrivés au pouvoir à la faveur d’un putsch en août 2020. Ils ont révoqué leur engagement initial à organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené les civils à la tête du pays. L’organisation des Etats ouest-africains Cédéao a infligé le 9 janvier de sévères sanctions au Mali.
Groupe 1