Martin Bouygues veut au moins 10% du capital d’Orange

Martin Bouygues est en discussion avec Orange pour un rapprochement des deux opérateurs. Photo : ERIC PIERMONT/AFP.

Le patron de Bouygues Telecom, Martin Bouygues, a annoncé mercredi qu’il souhaitait au moins 10% du capital d’Orange en cas de rapprochement avec l’opérateur.

Nouveau rebondissement dans les discussions entre Bouygues Telecom et Orange en vue de leur rapprochement. Martin Bouygues a annoncé mercredi qu’il n’envisageait pas que son groupe puisse détenir moins de 10% de l’opérateur Orange en échange du rachat par Orange de sa filiale Bouygues Telecom.

En contrepartie du rachat de Bouygues Telecom par Orange, le groupe Bouygues entrerait au capital de l’opérateur historique, aux côtés de l’État qui en détient actuellement 23%. L’une des questions que pose ce rachat est la part que détiendra Bouygues dans le nouvel Orange.

Interrogé sur la possibilité pour le groupe diversifié de détenir entre 10% à 15% d’Orange, Martin Bouygues a estimé mercredi que « c’est très correct« , mais que la « question ne se pose pas » d’une participation inférieure à 10%, lors de la conférence de présentation des résultats annuels de son groupe.

Sans aboutissement, une poursuite « en stand alone« 

L’opérateur est « intéressé par une participation au capital d’Orange pour bénéficier de la croissance du marché » mais restera « extrêmement vigilant » en ce qui concerne les risques d’exécution. « Je ne travaille sur aucun scénario de sortie du secteur » des télécoms, a précisé Martin Bouygues.

Si les discussions n’aboutissent pas, Bouygues Telecom poursuivrait son activité « en stand alone« , c’est-à-dire seul, a-t-il indiqué.

Orange et Bouygues Telecom sont entrés en discussions le 5 janvier en vue d’un rapprochement, ce qui ferait passer de 4 à 3 le nombre d’opérateurs en France.

La répartition du capital n’est pas le seul sujet des discussions. La concurrence en est un autre puisque Orange serait obligé de se défaire de certaines activités de Bouygues Telecom pour que l’opération soit validée par l’Autorité de la concurrence. Ces activités devraient donc être acquises par les principaux concurrents d’Orange et Bouygues Telecom que sont SFR-Numericable et Free.

L.B.