La messe est dite : Dieu a quitté Twitter. Le compte parodique tenu par l’auteur américain David Javerbaum, qui rassemblait plus de deux millions de fidèles, annonce « Done with you » (« J’en ai fini avec vous »). Celui qui s’exprimait au nom de Dieu évoque un récent piratage, jugé de mauvais goût.
David Javerbaum, auteur new-yorkais prisé par l’intelligentsia, a fermé le compte Twitter @TheTweetOfGod sur lequel il s’exprimait, toujours avec humour, au nom de Dieu. Les mots de la fin s’affichent sur son profil : « Done with you » (« j’en ai fini avec vous »). Et en guise de localisation : « Out of here », Dieu se « casse ».
L’auteur devenu ambassadeur du LOL sur la Toile abreuvait ses admirateurs – croyants de diverses religions mais aussi agnostiques – depuis fin 2010. A sa création, ce compte Twitter au nom de Dieu n’était censé être qu’un outil de promotion pour son livre Le Dernier Testament, adapté en comédie et toujours joué à Broadway. Mais il semble y avoir pris goût.
Son personnage était un Dieu lasse du comportement des hommes, parfois même désespéré par les actes médiocres et leur égoïsme. Souvent, il critiquait avec humour les guerres meurtrières. Ce juge impartial nous moquait, s’adressant parfois directement à ses croyants : « Well I don’t believe in you either » (« Et bien moi non plus je ne crois pas en vous »).
D’autres fois, il disait clairement ce que certains pensent de lui quand quelqu’un décède : « I am unfair and cruel and random and mean and I take the very best » (« je suis injuste et cruel et méchant et j’agis au hasard, en prenant les meilleurs en premiers »). Ce tweet venait rendre hommage à l’acteur Robin Williams.
Mais ces prises de parole sont finies. David Javerbaum, alias Dieu, évoque un récent piratage de son compte aux voies finalement pénétrables. Un soutien à Donald Trump et des photos pornographiques ont entre autres été postées. Télérama évoque une raison jugée « plus probable » : « David Javerbaum, archi-sollicité ici-bas, n’a plus le temps de prolonger cette bonne blague qui l’a déjà occupé plus que de raison. Ouvrir un compte parodique est à la portée de n’importe qui. Mais le nourrir plusieurs fois par semaine, lui donner du souffle, de la constance, savoir étonner, déboussoler le fidèle follower, voilà qui n’est pas à la portée du premier communi(qu)ant. » Reste la version française, @DieuOfficiel, toujours active.