#MonPostPartum, quand les femmes racontent leurs cauchemars

Depuis le 15 février dernier, sous le hashtag #MonPostPartum, de plus en plus de femmes dénoncent le manque d’information face aux difficultés rencontrées après l’accouchement.

On répand le mythe de la mère parfaite qui retrouve son périnée au bout de 2 mois, qui reprend le sport, qui se fait des petits smoothies le matin. Seulement, cette mère n’existe pas”, explique la féministe Masha Sexplique à Konbini News, lundi 17 février.

Dans cette vidéo, elle essaie de sensibiliser face aux difficultés que les femmes rencontrent après l’accouchement : saignements, brûlures vaginales ou encore cicatrisations d’épisiotomies douloureuses.

Avec trois autres militantes féministes, Koresh, Ayla Linares et Illana Weizman, la jeune femme est à l’origine en France du hashtag #MonPostPartum qui vise à briser le tabou de l’expérience post-accouchement. Le partum désigne la période qui suit l’accouchement jusqu’aux premières règles. Depuis le 15 février, les langues se délient sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter.

 

Le premier mois post-partum est encore plus dur que l’accouchement ; 80 % des femmes sont effondrées confie Anna Roy au Figaro. Sage-femme, auteure et chroniqueuse dans l’émission La Maison des maternelles sur France 5, elle rappelle la nécessité de sensibiliser les femmes sur le sujet. Elle dénonce également un manque d’informations de la part du personnel médical.

Le 10 février 2020, une publicité est censurée par ABC News et l’Académie des Oscars. Elle faisait la promotion de produit destinés à soulager le post-partum et a été jugé trop crue par la télévision américaine. Dans un post Instagram, la mannequin américaine Ashley Graham écrit : Si on parlait davantage de ces sujets, si on ne les invisibilisait pas de façon systématique, les mères se sentiraient moins isolées, moins démunies.

>> Découvrez la publicité censurée par ABC News et l’Académie des Oscars

Noémie Baudouin