Invitée sur RMC/BFMTV, la candidate socialiste à l’élection présidentielle 2022 a répondu à Apolline de Malherbe ce jeudi, de 8h30 à 9h30, alors que la primaire populaire s’ouvre ce jeudi afin de départager les différents candidats de gauche.
A partir de ce jeudi, près de 400 000 personnes sont appelées à choisir le candidat ou la candidate pour représenter la gauche à l’élection présidentielle. Sur ce point, Anne Hidalgo, également maire de Paris, a déclaré : « il y a un problème de désunion de la gauche. » « Cette primaire n’a pas eu lieu. Sa dynamique n’a pas eu lieu. » Les résultats de la primaire populaire tomberont dimanche.
Défendant son programme, la candidate socialiste a abordé de front le sujet des salaires. « Cette question du salaire des professeurs est un problème. » « Les profs français sont parmi les moins payés en Europe. » 2 300 euros, c’est la somme qu’elle estime nécessaire pour les professeurs qui débutent leur carrière. Selon elle, « il faut remettre du service public et de l’humain partout.«
Anne Hidalgo s’est également exprimé sur la politique de vaccination mise en place pour lutter contre le Covid-19. Elle a été catégorique : « Il faut avoir une vraie politique de santé publique que nous n’avons pas. » « Il nous faut travailler sur des questions de santé publique à moyen et à long terme et permettre aux hôpitaux de tenir. »
Concernant les restrictions, « il faut des règles automatiques« , selon la candidate socialiste. Elle veut établir un « niveau de contamination » qui détermine les restrictions ou les allégements. « C’est très difficile de gérer une crise comme celle-là […] mais il y a des principes. » « Une épidémie se gère par de l’information transparente.«
Au sujet des déserts médicaux, Anne Hidalgo prône l’accompagnement. « Il nous faut mettre en place des services pour accompagner tout cela » « Lorsque vous créez du service public, c’est de la valeur ajoutée«
(inter) « Moi présidente, les pouvoirs publics ne seraient pas impuissants »
La jeunesse est elle aussi concernée par cet accompagnement défendu par la socialiste : « Il faut accompagner nos jeunes dans leur vie d’adulte, de façon moins violente qu’aujourd’hui. » « Il faut une aide d’urgence pour qu’aucun jeune ne soit dans une précarité telle qu’il ne puisse même pas se nourrir« . Elle propose alors : « que toutes les formations supérieures puissent se faire dans le cadre de l’alternance. » Systématiser l’apprentissage est « du gagnant-gagnant » aussi bien pour les jeunes que pour les entreprises, d’après elle.
La journaliste Apolline de Malherbe a ensuite interrogé la candidate sur la politique mise en place auprès des consommateurs de drogues. Anne Hidalgo accuse le ministre de l’Intérieur et le préfet de Paris d’avoir essayé de la rendre « responsable » de la situation. « Je redis au ministre de l’Intérieur et au préfet de police, […] nous ne sommes pas d’accord avec le fait de déplacer le problème sans s’en occuper. » Elle dénonce le fait qu’il n’y a « aucune sécurité pour les riverains » actuellement. « Nous allons saisir la Cour européenne des droits de l’Homme au nom de la Mairie de Paris [pour lutter] contre ces toxicomanes. »
Anne Hidalgo a fait part de sa détermination et de sa volonté de se battre jusqu’à la fin de l’élection présidentielle : « Je suis en situation de pouvoir parler et rassembler toute une génération de maires et d’élus. » « Je pense qu’on a besoin de la politique mais qu’il faut lui redonner des lettres de noblesse. »
Groupe 1