Plusieurs préfectures ont interdit de manifester samedi 30 mars en prévision de l’acte XX des « gilets jaunes ». Que faut-il attendre de cette nouvelle mobilisation ? La Feuille fait le point.

À Avignon, Toulouse, Rouen et sur les Champs-Elysées, les manifestations ont été interdites. Les préfectures espèrent prévenir d’éventuels violences et saccages lors du 20e samedi de mobilisation des « gilets jaunes ». Ces derniers ont dénoncé ces décisions notamment sur les réseaux sociaux et ont appelé à rester mobilisés.

Éviter la violence au maximum

Les « gilets jaunes » s’organisent tout de même et plusieurs évènements Facebook ont été créés. Des rassemblements sont prévus partout en France, comme à Bordeaux où le maire, Nicolas Florian, appelle à une « ville morte » contre les violences. Des milliers de manifestants et des centaines de casseurs seraient attendus dans la capitale girondine.

Selon les informations du Figaro, les militaires de l’opération Sentinelle resteront mobilisés ce samedi. Le secteur du palais de l’Elysée et la célèbre avenue parisienne seront à nouveau fermés afin d’éviter de nouveaux échauffourées. Edouard Philippe, avait annoncé après les débordements de l’acte XVIII que des interdictions de manifester seraient prises « chaque fois qu’il le faudra[it] », dans les quartiers « les plus touchés ».

Les figures des « gilets jaunes » absentes

Eric Drouet a été condamné vendredi 29 mars à 2 000 euros d’amende dont 500 euros avec sursis pour l’organisation sans autorisation préalable de deux manifestations à Paris. Il avait annoncé que la manifestation du 18 mars serait la dernière à laquelle il se rendrait. Il voulait notamment se concentrer sur de «vraies actions», comme il le déclarait dans une vidéo sur la plateforme YouTube. Il a néanmoins laissé entendre, jeudi 28 mars, sur les réseaux sociaux, qu’il irait « sûrement » à Bordeaux ce weekend.

Jérôme Rodrigues, le manifestant qui a perdu son œil lors de la manifestation du 26 janvier, a annoncé sur son compte Twitter qu’il se rendrait à Bordeaux. De leurs côtés, Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle n’ont pas communiqué sur leur participation.

Autre victime collatérale : le football. La préfecture de Loire a décidé de décaler le match opposant Saint-Etienne et Nîmes, prévue dimanche 31 mars à 17 heures, à lundi 1 avril à 20h30.

 

Lorane Berna