Retraites : le long travail d’examen des amendements commence à l’Assemblée

Les milliers d’amendements déposés par l’opposition vont être examinés par l’Assemblée nationale.

Le calvaire commence et continue. Ce ne sont pas moins de 41 000 amendements déposés par les députés de l’Assemblée qui vont être passés en revue. Depuis mardi, la tension monte dans l’hémicycle. Les opposants à la réforme ont multiplié les critiques et les batailles de procédure face une majorité “consternée”, continuant de plaider pour un “vrai débat”.

L’opposition de droite comme de gauche a jugé “vain et inutile” (Eric Woerth, LR) de débattre, en raison de la tenue au même moment de la “conférence de financement” des partenaires sociaux, chargés de trouver d’ici à avril des solutions pour ramener à l’équilibre le système de retraite avant 2027.

Attaques et tensions

“Vous êtes incroyablement prévisibles (…) Il y a un désir que ce débat n’ait pas lieu”, a rétorqué le chef de file des députés LREM, Gilles Le Gendre, qui a prévenu que les oppositions “ne rentrer(aient) pas dans la majorité comme dans un saloon !” Récusant le caractère “universel” de la réforme, les opposants ont notamment proposé dans les premiers amendements de changer le terme pour “inéquitable” ou de le supprimer.

Leurs attaques ont aussi porté sur l’idée que la réforme créé “un régime spécial, celui des hyper riches” comme l’a affirmé Boris Vallaud (PS), pour qui la majorité porte ce “stigmate” depuis le début du quinquennat et n’arrête pas de “rembourser ses bookmakers”. Autant d’attaques récusées par LREM.

La majorité table toujours sur une adoption en première lecture avant les municipales des 15 et 22 mars, et sur un feu vert définitif “d’ici l’été”. Les députés n’avaient étudié mardi qu’une centaine d’amendements, tous rejetés.

EPJT avec AFP