Une juge a suspendu la loi sur l’avortement dans sa province du Chaco en Argentine. Cette suspension, intervenue jeudi 28 janvier, fait suite à une plainte déposée par un groupe conservateur.
La loi sur l’avortement en Argentine connaît un nouvel obstacle. Jeudi 28 janvier, la juge Marta Aucar a décidé de suspendre la loi récemment promulguée dans sa province septentrionale du Chaco suite à une plainte déposée par un groupe conservateur. L’approbation de cette loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par le Congrès le 30 décembre dernier et sa promulgation par le président Alberto Fernandez le 14 janvier est une grande victoire pour les droits des femmes en Argentine. Auparavant, l’avortement n’était autorisé seulement en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Chaque année, entre 370 000 et 520 000 avortements clandestins étaient pratiqués en Argentine.
« Aucun fondement juridique »
L’avocat Soledad Deza a déclaré à l’AFP que cette action judiciaire contre la loi sur l’avortement « n’a aucun fondement juridique et elle est vouée à l’échec ». Pour entrer en vigueur, cette plainte doit être notifiée aux autorités de la province de Chaco, qui peuvent faire appel de la décision. La sous-secrétaire à la Santé de la province, Carolina Centeno a réagi sur Twitter : « Nous sommes respectueux de l’Etat de droit et nous respectons les processus judiciaires. Le moment venu, nous répondrons de manière appropriée ».