Syrie : 1 700 combattants transférés du front anti Etat islamique vers l’enclave kurde d’Afrine

Photo: Tech. Sgt. H. H. Deffner

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé envoyer environ 1 700 combattants vers Afrine, enclave kurde, cible d’une offensive turque depuis janvier

Quelque 1 700 membres de la coalition arabo-kurde combattant le groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie vont être redéployés à Afrine (nord-ouest).

Les combattants seront essentiellement composés d’Arabes, originaires du nord de la Syrie, selon Abou Omar al-Idlebi, un responsable militaire des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Raqqa.

« Nos parents à Afrine constituent une priorité et leur protection est plus importante que les décisions prises par la coalition internationale », alliée aux FDS dans la guerre contre l’EI, a ajouté le responsable militaire.

Offensive turque en janvier

L’annonce des FDS intervient alors que les forces turques continuent de progresser sur le terrain, avec la prise mardi d’une nouvelle localité, portant à 100 le nombre de villages conquis depuis le début de l’offensive turque, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La Turquie a en effet lancé le 20 janvier une offensive contre l’enclave d’Afrine dans le but d’y déloger les YPG, qualifiée de groupe « terroriste » et considérée par Ankara comme une menace à sa frontière.

Les Turcs et leurs supplétifs syriens « contrôlent [donc] désormais 40 % d’Afrine », a indiqué à l’AFP le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane.

Le fer de lance de la guerre

Les FDS, dont la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) constituent la colonne vertébrale, sont soutenues par les Etats-Unis depuis plusieurs années dans leur lutte contre l’EI.

Désormais stationnées sur la rive est de l’Euphrate, elles ont été le fer de lance de la guerre pour déloger les jihadistes de Raqqa, ancien chef-lieu de l’EI, ainsi que de Deir Ezzor.

Elles n’ont toutefois pas reçu de soutien de la part de Washington face à l’offensive turque à Afrine.

Yleanna Robert avec AFP