Syrie : Idleb bombardée par des frappes russes, 15 civils tués selon l’OSDH

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a rapporté jeudi la mort d’au moins quinze civils, dont un enfant, dans la région d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie. Les victimes ont été tuées par frappes aériennes russes, a indiqué l’Observatoire.

Les frappes russes ont visé une zone où des déplacés syriens s’étaient rassemblés à l’extérieur de la ville de Maaret Misrin, dans la région d’Ibleb, dernier grand bastion jihadiste et rebelle.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le territoire syrien avait été la cible de missiles israéliens dans le Sud et le Centre de la Syrie, a rapporté l’agence de presse d’Etat Sana. « Notre défense aérienne a fait face à une attaque de missiles israéliens dans le sud-ouest de la province de Qouneitra ».

L’Observatoire syrien a précisé que les frappes visaient deux aéroports militaires dans la province centrale de Homs, ainsi que deux zones dans la province de Qouneitra où des combattants du Hezbollah libanais, allié du régime, sont présents.

380 000 morts et des millions d’exilés

Depuis le début du conflit, la Syrie est sujette à des centaines de frappes israéliennes, qui visent les positions militaires du pouvoir du président Al-Assad, et ses alliés indéfectibles, l’Iran et le Hezbollah libanais.

A la mi-février, des frappes imputées à Israël ont notamment tué sept combattants syriens et iraniens dans « le secteur de l’aéroport de Damas », selon l’OSDH. Parmi les victimes figuraient trois soldats syriens et quatre membres des Gardiens de la Révolution iraniens.

Déclenchée en mars 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie par le régime, la guerre en Syrie n’a eu de cesse de se complexifier au fil des ans, multipliant les acteurs extérieurs. Le conflit a fait plus de 380.000 morts et déplacé des millions de personnes.

EPJT avec AFP