Le gouvernement américain affirme qu’un ballon volant survole son espace aérien depuis plusieurs jours. Un deuxième ballon survolerait le Canada. Pékin s’en défend.
Les États-Unis traquent, vendredi 3 février, un ballon espion volant à haute altitude depuis plusieurs jours au-dessus de l’Amérique du Nord. Il serait entré « il y a environ deux jours » dans l’espace aérien des États-Unis, précise un haut-responsable américain de la Défense. « Nous n’avons aucun doute sur le fait que le ballon provient de la Chine. »
Les autorités américaines ont indiqué qu’une telle intrusion n’était pas une première. L’engin espion a survolé des sites militaires sensibles, notamment des bases aériennes et des silos de missiles stratégiques dans le Montana. Le gouvernement canadien a également évoqué, vendredi, « un deuxième incident potentiel ». Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a précisé que le commandement de la défense aérospatiale des États-Unis surveille la trajectoire du ballon. Selon lui, il « ne présente pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol ».
La Chine réfute ces accusations
La Chine a indiqué vendredi vérifier les déclarations américaines. « En tant que pays responsable, la Chine a toujours strictement respecté le droit international et n’a aucune intention de violer le territoire et l’espace aérien d’un État souverain », a affirmé vendredi Mao Ning, porte-parole de la diplomatie chinoise. Un épisode qui ravive les tensions entre Washington et Pékin à quelques jours d’une visite prévue, dimanche et lundi, du chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, en Chine.
Infographie : Léo SEGURA/EPJT via Snazzy Maps Illustration : Freepik et Alfredo Hernandez