Deux citoyens américains, soupçonnés d’avoir aidés l’ex-patron de Renault-Nissan, ont pu se rendre au Japon grâce au feu vert d’un juge fédéral. Les raisons de cette extradition sont notamment que les faits qui leurs sont reprochés constituent un délit aussi bien aux États-Unis qu’au Japon.
Ils avaient été arrêtés en mai 2020 et une extradition était requise depuis presque un an. Les arguments évoqués pour les précédents refus étaient notamment qu’ils risquaient d’être soumis à des conditions proches de la torture dans les prisons japonaises. Cependant, pour le juge Indira Talwani ces raisons n’étaient pas suffisantes pour déroger au traité d’extradition liant Tokyo et Washington. Il a expliqué sa décision dans un recueil de 29 pages où il explique que la détention au Japon ne “constitue pas une dure souffrance mentale ou physique”.
Tokyo réclame justice
Les faits exacts qui leurs sont reprochés par Tokyo sont le soutien qu’ils auraient apporté à Carlos Ghosn lors de son évasion vers le Liban, le 29 décembre dernier, pour échapper à la justice nippone. Le magnat déchu de l’automobile était alors visé par des plaintes pour malversations financières et en liberté sous caution. Michael Taylor, ancien membre des forces spéciales américaines et son fils Peter auraient aidé l’homme d’affaire à se dissimuler dans un caisson pour instrument , transporté dans un jet privé, pour assurer son transport jusqu’à Beyrouth.