Une délégation sud-coréenne en Corée du Nord pour rencontrer Kim Jong Un

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Une dizaine de hauts émissaires sud-coréens se rend ce lundi 5 mars à Pyongyang pour rencontrer le dirigeant nord-coréen. C’est la première délégation ministérielle à se rendre en Corée du Nord depuis 2007.

Une semaine après la clôture des Jeux olympiques d’hiver, à PyeongChang (Corée du Sud), qui avait vu défiler ensemble les équipes des deux Corée, une délégation sud-coréenne est arrivée lundi à Pyeongyang, capitale de la Corée du Nord, a indiqué l’AFP.

La délégation de dix membres rencontre aujourd’hui Kim Jong Un aujourd’hui. Parmi les émissaires se trouvent notamment Suh Hoon, le chef du Service de renseignement sud-coréen et Chun Hae-Sung, vice-ministre de l’Unification.

C’est la première fois depuis 2007 que des représentants aussi importants sont envoyés dans la dictature voisine, à l’origine de l’invitation.

« Nous prévoyons des discussions de fond sur les façons de poursuivre non seulement le dialogue intercoréen mais aussi le dialogue entre la Corée du Nord et la communauté internationale », a expliqué Chung Eui-Yong, conseiller du président sud-coréen et en charge de la délégation.

Le climat entre les deux pays s’était de nouveau tendu en septembre 2017, suite à un essai nucléaire réalisé par Kim Jong Un, en dépit des sanctions internationales. Des tirs de missiles avaient également été effectués, dont certains avaient une portée pouvant atteindre le continent américain.

La délégation se rendra à Washington mercredi pour rendre compte de son voyage, a fait savoir la présidence sud-coréenne.

La Maison blanche a de nouveau appelé la Corée du Nord à entreprendre des mesures de dénucléarisation avant d’envisager des négociations, alors que le gouvernement de Donald Trump aurait imposé de nouvelles sanctions –les plus importantes à ce jour- envers le petit pays.

La Corée du Nord entretient en effet des relations tendues avec la première puissance mondiale. Les dirigeants de chaque pays se sont échangés à plusieurs reprises insultes personnelles et menaces d’attaques.

Cette rencontre laisse espérer une réouverture du dialogue entre la communauté internationale et la Corée du Nord, considérée comme le pays le plus fermé au monde.

Corentin Lacoste avec AFP