La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal veut que le prénom choisi par des personnes transgenres pendant leur transition deviennent le prénom d’usage dans les universités.
Madame Vidal souhaite un « droit » à l’identité dans tous les établissements du supérieur. Dans un entretien au magazine LGBT Têtu, elle affirme : « Il faut que chaque personne puisse utiliser le prénom qu’elle souhaite sur les listes d’appel et d’examen, ainsi que sur les cartes étudiantes ». Selon la ministre, il faut également simplifier les procédures pour « modifier les noms sur les diplômes une fois que le changement à l’état-civil a été fait « .
Une quinzaine d’universités dont celles de Nice, Lille, Caen et Tours reconnaissent déjà le prénom d’usage, rappelle la ministre de l’enseignement supérieur. Le reconnaître « fait partie des petites choses qui ne sont vraiment pas compliquées à mettre en place, mais qui ont un impact important pour les personnes concernées », estime-t-elle.
Des actions concrètes
Pour y parvenir, elle compte « adresser un courrier à l’ensemble des chefs d’établissements de l’enseignement supérieur ». « Lorsqu’il y aura des difficultés et qu’elles seront signalées, il faudra comprendre d’où elles viennent et les lever », indique la ministre.
Elle annonce aussi que son ministère va « soutenir financièrement plusieurs associations » comme Le Refuge, SOS Homophobie, le centre LGBT de Paris. Elle va également demander aux Crous de mettre à disposition des chambres dans les cités universitaires sur tout le territoire, au profit de l’association « Le Refuge ».
Une campagne de lutte contre les discriminations envers les personnes LGBT+ sera par ailleurs lancée à la rentrée 2019-2020, la première depuis 2015. Les enseignants auront une formation sur « les valeurs de la République ». Elle sera ajoutée dans le tronc commun du programme des Écoles Supérieures du Professorat et de l’Education (ESPE). « Il y aura, à l’intérieur, un module pour aider les futurs professeurs du primaire et du secondaire à gérer les discriminations », indique Mme Vidal.
Nathan Cocquempot