USA : la Cour suprême repousse l’exécution d’un Afro-Américain

L’exécution d’un Afro-Américain, condamné à mort pour le meurtre d’une femme il y a 30 ans, prévue jeudi en Alabama (États-Unis), a été repoussé suite à une décision de la Cour suprême. La plus haute juridiction américaine a estimé que l’absence d’aumônier dans la chambre de la mort était illégale.

Willie Smith, un Afro-Américain de 52 ans, a obtenu un sursis à son exécution après une décision de la Cour suprême des États-Unis, ce jeudi. Il devait recevoir une injection létale après avoir été condamné pour le meurtre d’une femme blanche il y a 30 ans.

En 1991, il avait enlevé une femme de 22 ans devant un distributeur, avant d’effectuer un retrait d’une centaine de dollars puis de l’exécuter dans un cimetière.

A l’approche de la date de l’exécution, ces avocats ont lancé une série de recours pour notamment contester l’absence d’un aumônier dans la chambre de la mort et l’évolution des protocoles causée par la Covid 19. Malgré un appel des autorités de l’Alabama, la Cour suprême a suivi l’avis de la cour fédéral d’appel de l’État en estimant que l’exécution ne pouvait avoir lieu « en l’absence de son pasteur ». Cependant, ce jugement n’offre qu’un sursis et l’exécution pourra avoir lieu plus tard.  

Fin d’une série inédite

Cette décision questionne le rapport à la peine de mort aux États-Unis après la dernière élection présidentielle. Contrairement aux États, qui n’ont procédé à aucune exécution depuis juillet, les exécutions fédérales se sont multipliées sous l’administration Trump depuis cet été. Treize exécutions ont été conduites en 7 mois, dont trois en janvier 2021.

L’installation d’une administration démocrate, menée par Joe Biden, opposant à la peine de mort, a rompu cette série inédite d’exécutions.

Avec l’AFP