USA : une élue pro-Trump sanctionnée par la chambre des représentants pour complotisme

Marjorie Taylor Greene, élue pro-Trump, a été sanctionnée pour avoir véhiculé des théories complotistes

La Chambre des représentants américaine a sanctionné jeudi Marjorie Taylor Greene, une députée pro-Trump. Représentante de l’État de Géorgie, la députée a été évincée des commissions de l’Éducation et du Budget pour complotisme.

Jeudi 4 février, Marjorie Taylor Greene, députée de l’État de Géorgie, a été évincée de son siège au sein des commissions de l’Éducation et du Budget. En cause : la diffusion de théories complotistes par la représentante.

Avant d’être élue, la députée avait par exemple affirmé que la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi était coupable de « trahison« , un crime  « punissable par la mort » selon ses propres termes. 

L’élue républicaine s’était également questionnée sur la réalité de plusieurs fusillades meurtrières, soupçonnant des mises en scène pour durcir la législation sur les arme à feu. Elle avait été jusqu’à mettre en doute les attentats du 11-Septembre. 

Avant son élection, la députée s’était aussi de la mouvance QAnon, un mouvement pro-Trump d’extrême droite défendant l’idée que l’ancien président mène une guerre secrète contre une secte mondiale composée de pédophiles satanistes.

Des avis partagés

Avant le vote, l’élue avait fait amende honorable. « J’ai pu croire à des choses qui n’étaient pas vraies (…) et je le regrette« , a-t-elle dit. Portant un masque avec l’inscription « Liberté d’expression« , elle a affirmé avoir « cessé de croire » aux théories complotistes avant d’être candidate. Mais les démocrates sont restés intransigeants.

« Aucun membre (de l’assemblée) ne devrait être autorisé à se comporter comme Mme Greene et risquer zéro conséquence« , a dit le numéro 2 démocrate, Steny Hoyer, lors du débat qui a précédé le vote.  

« Personne ne soutient ce qui a été dit avant que cette personne devienne membre » de la Chambre, a affirmé le chef des républicains, Kevin McCarthy. Les républicains estimaient au contraire qu’elle ne devait pas être sanctionnée pour des déclarations faites avant son entrée au Congrès en janvier. Seulement 11 républicains se sont associés aux démocrates à la Chambre basse du Congrès.