Val-d’Oise : Un homme plongé dans le coma maintenu en vie par décision de justice

Un hôpital situé dans le Val-d’Oise a été obligé par la justice, mercredi 19 février, de maintenir en vie un homme dans un état de coma avancé.

Si les débats sur la fin de vie s’étaient cristallisés autour du cas de Vincent Lambert en 2019, une situation similaire se joue actuellement dans un hôpital du Val-d’Oise.

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a ordonné mercredi 19 février à l’hôpital de Pontoise de poursuivre les traitements qui maintiennent artificiellement en vie un patient de 74 ans, dans le coma depuis un mois, sans espoir d’amélioration”, selon ses médecins.

Dans une ordonnance rendue mardi 18 février, le juge des référés, saisi par l’un des enfants du patient opposé à l’arrêt des traitements, a enjoint le centre hospitalier René-Dubos de Pontoise à ne pas mettre en œuvre la décision prise par les médecins défavorables à son maintien artificiel en vie, le 30 janvier dernier.

Un coma “sans solution thérapeutique possible

Au terme de plusieurs examens et d’une procédure collégiale, le médecin chargé du septuagénaire, hospitalisé depuis le 17 janvier en raison d’un coma à la d’un accident vasculaire cérébral, avait conclu à une absence d’amélioration neurologique sans solution thérapeutique curative possible, et en avait informé la famille.

La justice administrative avait choisi de désigner un expert pour obtenir un nouvel avis sur l’état, irréversible ou non, du patient. Ces expertises ont notamment pour but de déterminer si la poursuite des traitements relève de l’obstination déraisonnable, pierre angulaire de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie.

Or dans ses conclusions remises le 10 février, l’expert indique qu’un arrêt des soins, soit la fin de l’alimentation et de l’hydratation, est difficile à envisager car le patient n’est pas dans un coma dépassé.

 EPJT avec AFP