La plainte pour viol contre Gérald Darmanin renouvelée

French Minister of Public Action and Accounts Gerald Darmanin grimaces during a session of questions to the government, on January 31, 2018 at the French National Assembly in Paris. / AFP PHOTO / ALAIN JOCARD

Après le classement sans suite de la plainte pour viol contre le ministre des Comptes publics, la victime présumée en a déposé une deuxième.

Sophie Patterson-Spatz a déposé le 28 février une plainte avec constitution de partie civile – pour « viol et harcèlement » notamment – contre Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris. Cette procédure, possible notamment quand le parquet n’a pas engagé de poursuites après une plainte simple, devrait déboucher à terme sur l’ouverture d’une information judiciaire.

La première enquête pour viol avait été classée sans suite en juillet par le parquet de Paris, avant d’être rouverte fin janvier après l’envoi d’un nouveau courrier de Mme Patterson Spatz accusant le ministre de l’avoir violée en 2009 alors qu’elle sollicitait de l’aide dans une affaire judiciaire. M. Darmanin, alors jeune chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, lui aurait alors fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie en échange de faveurs sexuelles. La procédure avait finalement été définitivement classée sans suite le 16 février 2018.

Le parquet avait conclu à l’impossibilité « d’établir l’absence de consentement de la plaignante », ni de caractériser « l’existence d’une contrainte, d’une menace, d’une surprise ou d’une quelconque violence à son endroit ».

Gérald Darmanin, 35 ans, avait de son côté déposé plainte en juillet pour dénonciation calomnieuse contre cette accusatrice. Ce poids lourd du gouvernement est aussi visé depuis février par une autre enquête à Paris pour abus de faiblesse sur une deuxième plaignante.

Il est également accusé par une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont il fut maire de 2014 à 2017, qui affirme qu’il lui aurait demandé des faveurs sexuelles en échange d’un logement. Comme avec Mme Patterson-Spatz, le ministre des Comptes publics a répondu par une plainte pour dénonciation calomnieuse.

Avec AFP