Sarah Abitbol, ancienne championne de patinage qui avait dénoncé des faits d’agressions sexuelles par son entraîneur alors qu’elle était une toute jeune sportive, a été entendue par les autorités.

Son témoignage a provoqué une vague de libération sur l’omerta des violences sexuelles dans le sport. Bien que les faits soient prescrits, l’ancienne championne de patinage Sarah Abitbol a été entendue lundi 17 février par la brigade des mineurs dans l’enquête ouverte début février pour viols et agressions sexuels sur mineurs, ont indiqué mercredi 19 février des sources concordantes à l’AFP.

Bien que Sarah Abitbol n’a pas porté plainte, les viols qu’elle a dénoncés étant prescrits, l’audition de celle qui s’était dite “à la disposition de la justice” était attendue.

Nécessité de parler malgré la prescription

Dans un livre témoignage (Un si long silence, Plon), Sarah Abitbol a accusé son ancien entraîneur Gilles Beyer de l’avoir violée et agressée sexuellement plusieurs fois entre 1990 à 1992, une période couverte par la prescription.

La patineuse artistique a dénoncé les faits “pour pouvoir se reconstruire, mais également pour apporter sa voix et son soutien aux femmes en souffrance, qui n’ont pas divulgué leur lourd secret”, avaient affirmé ses avocats dans un communiqué.

Le parquet de Paris a ouvert le 4 février une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles sur mineurs par personne ayant autorité sur la victime.

 

EPJT avec AFP