Les États-Unis ont imposé des restrictions de visa pour plusieurs ressortissants biélorusses. Pour cause : les actions de répression menée contre l’athlète Krystsina Tsimanouskaya. Celle-ci avait critiqué ouvertement Fédération d’Athlétisme de son pays.
Le département d’État américain a annoncé jeudi dans un communiqué “ imposer des restrictions de visa” à plusieurs ressortissants du Biélorussie pour “ leur implication dans de graves activités de répression de la dissidence à l’étranger”, citant notamment le cas de l’athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya.
La sprinteuse avait été menacée d’être rapatriée de force au Biélorussie lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2021, après avoir critiqué les instances sportives de son pays. “ Nous sommes solidaires avec Tsimanouskaya et tous ceux qui ont fait l’expérience des tentatives du régime de taire les critiques”, affirme le communiqué du département d’État, qui ne précise pas l’identité des personnes visées par les sanctions. Krystsina Tsimanouskaya, spécialiste du 100 et du 200 m, avait affirmé en août 2021 avoir échappé à un rapatriement forcé en Biélorussie, quelques jours après avoir ouvertement critiqué la Fédération d’Athlétisme de son pays. Celle-ci l’avait inscrite pour le relais 4x400m des JO de Tokyo sans l’en aviser au préalable.
Elle craint de se retrouver en prison si elle rentrait en Biélorussie, elle avait obtenu l’aide du Comité international olympique et une protection policière alors qu’elle se trouvait à l’aéroport de Tokyo-Haneda. Elle s’est ensuite réfugiée deux nuits à l’ambassade de Pologne dans la capitale japonaise avant de rallier la Pologne, pays qui lui a accordé un visa humanitaire.