Dans le cadre de la lutte contre le « séparatisme islamiste », Emmanuel Macron a annoncé la suppression, pour septembre 2020, des enseignements en langues et culture d’origine étrangère partout en France. Neuf pays sont concernés par cette décision.
« Le problème, c’est que nous avons de plus en plus d’enseignants qui ne parlent pas le français », a expliqué le président de la République lors d’un déplacement à Mulhouse consacré à la lutte contre le « séparatisme islamiste ».
Ces cours facultatifs en langues étrangères dispensés par des enseignants désignés par les gouvernements d’autres pays (Elco) concernent neuf pays (Algérie, Croatie, Espagne, Italie, Maroc, Portugal, Serbie, Tunisie et Turquie). « Soit 80.000 élèves » par an, a indiqué le chef de l’Etat. Emmanuel Macron a poursuivit : « Nous ne pouvons pas enseigner des choses qui ne sont manifestement pas compatibles ou avec les lois de la République ou avec l’Histoire telle que nous la voyons. »
La Turquie en suspend
Des négociations sont engagées « par les ministres de l’Éducation nationale et des Affaires étrangères » avec les pays concernés pour mettre fin à ce dispositif. Pour les pays avec lesquels le gouvernement trouve un accord, il sera remplacé par des Enseignements internationaux en langue étrangère (EILE). Dans les EILE, Emmanuel Macron a ajouté que les enseignants choisis seront « ceux dont nous serons sûrs qu’ils maîtrisent le français ».
La ministre de l’Education d’alors, Najat Vallaud-Belkacem, a ironisé sur twitter, rappelant que « cette démarche était déjà lancée par nous (gouvernement socialiste sous la présidence de François Hollande, NDLR) depuis la rentrée 2016 avec le Portugal et le Maroc comme premiers pays signataires des nouvelles conventions ».
« Nous avons réussi (à trouver un accord, NDLR) avec tous ces pays, sauf la Turquie à ce stade. Je pense que la Turquie a aujourd’hui le choix de suivre ce chemin avec nous », a ajouté le Président. « Mais je ne laisserai aucun pays étranger nourrir, sur le sol de la République, un séparatisme, qu’il soit religieux, politique ou identitaire », a-t-il averti.