Dans un communiqué paru aujourd’hui, l’Unicef s’est dit alarmé par des informations faisant état d’exécutions de cinq mineurs ces deux dernières semaines en Iran et en Arabie saoudite.
« En République islamique d’Iran, d’après des informations obtenues, deux garçons de 17 ans ont été exécutés dans une prison -où ils étaient apparemment détenus- à Chiraz, dans le sud du pays », a indiqué jeudi l’Unicef, dans un communiqué. Les familles et avocats des garçons n’ont pas été informés par avance de leur sentence, a poursuivi l’Unicef.
« Dans le royaume d’Arabie saoudite, des informations obtenues ont indiqué que trois garçons condamnés à mort auraient été exécutés le 23 avril », a ajouté l’Unicef, sans préciser leur âge. « L’Unicef est alarmée par les informations faisant régulièrement état d’exécutions d’enfants dans la région Moyen-Orient et Afrique du nord », a affirmé l’organisation, dénonçant une « claire violation des droits des enfants ».
La Convention de l’ONU sur les droits des enfants stipule que « ni la peine capitale ni l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération ne doivent être prononcés pour les infractions commises par des personnes âgées de moins de dix-huit ans». L’Unicef a également souligné la nécessité du respect du droit à un procès équitable pour les mineurs accusés d’infractions.
Une situation déjà fermement condamné par l’ONU et par son Haut-Commissaire Michelle Bachelet le 24 avril dernier. « Je demande urgemment au gouvernement saoudien de lancer immédiatement une révision de sa loi antiterroriste (…) afin d’interdire la peine capitale pour les mineurs. »
Fin avril, l’Arabie Saoudite a mis à mort 37 de ses citoyens condamnés pour «terrorisme», portant à plus de 100 le nombre de personnes exécutées dans le pays depuis le début de l’année, selon un décompte établi à partir de communiqués officiels.
Ariel Ponsot (via AFP)