Le Parlement russe a modifié la rigide loi sanctionnant l’usage de symboles à connotation nazie, mercredi 19 février, en allant vers un adoucissement des peines.
La croix gammée, deux poids deux mesures pour les Russes. Les députés ont assoupli mercredi 19 février, la très rigide loi punissant l’utilisation de la symbolique nazie. Elle pourra désormais être affichée sans risquer une amende si elle ne glorifie pas l’Allemagne d’Hitler.
Les amendements ont été adoptés en troisième et dernière lecture. Ils doivent désormais être approuvés par le président Vladimir Poutine.
L’affichage de symboles nazis tels que la croix gammée est puni en Russie d’une amende ou de courtes peines de prison. Leur utilisation sera désormais possible s’ils relèvent d’une “attitude négative envers l’idéologie nazie” et n’en feront pas la propagande.
En novembre dernier, les députés russes avaient déjà autorisé l’utilisation de symbolique nazie sans glorification pour les œuvres culturelles, littéraires, éducatives ou dans les médias.
Un contrôle moins ferme sur la croix gammée
En 2015, les librairies russes avaient dû retirer de leurs rayons Maus, monument de la bande dessinée d’Art Spiegelman racontant la Shoah, en raison d’une couverture sur laquelle figure une croix gammée.
Les autorités russes ont exercé pendant de nombreuses années un strict contrôle sur toute diffusion de la symbolique nazie dans la sphère publique, inspectant parfois les magasins de jouets et les antiquaires.
Plusieurs personnes ont également été traduites en justice pour “extrémisme” ou “incitation à la haine” pour des blagues ou caricatures sur Internet comportant des symboles nazis.
EPJT avec AFP