Les élections législatives en Iran, encadrées par le pouvoir, ont été délestées de plusieurs milliers de candidats. Tous étaient des opposants à l’ayatollah Ali Khamenei.
Des candidats opposants au pouvoir écartés des législatives iraniennes : c’est la décision qu’a justifié mercredi 19 février l’organe de régulation des élections.
Le Conseil des Gardiens de la Constitution, organe chargé de valider les candidatures aux législatives prévues le 21 février en Iran, a défendu ce mercredi sa décision d’en écarter plusieurs milliers, affirmant avoir agi en conformité avec la loi.
Un total de 7 296 candidats aux 290 sièges du Parlement ont été disqualifiés, la plupart issus de la coalition gouvernementale formée par les conservateurs modérés et les réformateurs, contre 7148 qualifiés par le Conseil, dominé par les ultraconservateurs proche de l’ayatollah Ali Khamenei.
Mercredi, lors d’une conférence de presse télévisée, le porte-parole de l’institution, Abbas Ali Kadkhodaee, a défendu la “neutralité” de l’organe de supervision électorale.
“Le Conseil des Gardiens de la Constitution suit les lois et les réglementations votées au Parlement”, a dit Abbas Ali Kadkhodaee, ajoutant que “le Conseil n’a jamais eu d’opinion politique”.
Ali Khamenei très affaibli
La participation des électeurs est un des enjeux du vote, après des appels au boycott par des opposants au scrutin, qui se tient dans un contexte de grave crise économique et de tensions aiguës avec les Etats-Unis. Ali Khamenei est lui-même très affaibli, à cause des récentes manifestations réprimées dans la violence et plus encore depuis la mort de Soleimani.
Mardi, l’ayatollah Ali Khamenei a appelé les Iraniens à se rendre aux urnes par “devoir religieux”, le guide suprême mettant en garde contre la “propagande” et les “complots” des ennemis de la République islamique.
EPJT avec AFP