Face aux dangers de l’épidémie du coronavirus, les reports et les annulations dans le monde du sport se multiplient. Alors que l’ensemble des événements sportifs prévus sur le territoire italien devront se jouer à huit-clos jusqu’au 3 avril, la France fait du « cas par cas ».
Personne n’est épargné, pas même les sportifs. A l’heure où le Covid-19 a infecté près de 95.000 personnes et fait plus de 3.200 morts, les autorités du monde entier annulent ou reportent tout rassemblement susceptible de propager la maladie. En Italie, pays d’Europe le plus touché par le virus avec 107 morts, le gouvernement a décidé que l’ensemble des événements sportifs se déroulant sur son territoire devront se tenir à huit-clos jusqu’au 3 avril. Le match du Tournoi des six nations contre l’Irlande prévu le 7 mars est quant à lui reporté.
Le football globalement épargné
En France, où plus de 285 cas sont confirmés et quatre personnes sont décédées, le gouvernement ne fait pas de généralité. « Il faut étudier au cas par cas la tenue des événements sportifs », a déclaré mardi 3 mars la ministre des Sports Roxana Maracineanu. Le maintien ou l’annulation d’événements sportifs sera décidé « au niveau local avec les préfectures », a également précisé la ministre à l’issue d’une réunion.
Après l’annulation du semi-marathon de Paris prévu dimanche 1er mars, les championnats de France de cross-country qui devaient se dérouler à Montauban du 6 au 8 mars ont été supprimés. « C’est plus simple d’annuler un Championnat de France de cross qu’un match de foot. Pourtant il y a sans doute moins de risques de tomber malade en courant en plein air qu’en allant dans les tribunes d’un stade de foot. Certains sports ont peut-être des passe-droits… », a déclaré au Parisien le spécialiste du demi-fond, Florian Carvalho.
En effet, le monde du ballon rond bénéficie d’un traitement particulier : chaque match est étudié au cas par cas. Ce sont les préfets de région qui décident et la Ligue s’adapte aux mesures décidées.
Pour l’instant, aucun match ne s’est déroulé à huis clos en France en raison de l’intensification de l’épidémie de virus. La Ligue de football professionnel (LFP) a cependant amendé les protocoles d’avant-match, supprimant la poignée de main entre entraîneurs, arbitres et délégués.
Roxana Maracineanu a tout de même évoqué un possible huit-clos pour le match au Parc des Princes entre le PSG et Dortmund pour le 8e de finale retour de la Ligue des champions.